L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Économie , Habitation

Construire et rénover son chez-soi

— Étienne Désy-Massé

Le plus récent bilan de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) montre une reprise généralement positive, avec de meilleurs résultats en 2020 qu’en 2019, des activités de construction et de rénovation résidentielles. Faits saillants sur le regain de ces activités en Abitibi-Témiscamingue.




CONSTRUCTION RÉSIDENTIELLE

En Abitibi-Témiscamingue, le nombre de permis de construction1, soit le volume de logements autorisés à être construits par les municipalités, est à la hausse entre 2019 et 2020, pour atteindre 396 (20 %). La tendance est aussi à la hausse pour la valeur des permis de construction (8 %), pour totaliser 77 M$ en 2020. Cette augmentation est surtout attribuable au marché locatif, avec un nombre d’unités passant de 122 à 215, pour une valeur des permis atteignant 30,5 M$. À l’inverse, les activités ont fléchi pour les propriétés individuelles, jumelées et en rangées, passant de 207 à 181 habitations, pour une valeur des permis de 46,7 M$. À l’échelle provinciale, on observe un accroissement pour tous les types d’habitation (15 %) et pour la valeur des permis (18 %).

Mises en chantier
En Abitibi-Témiscamingue, le nombre de mises en chantier – soit le volume de logements neufs – a doublé, passant de 188 en 2019 à 374 en 2020 (+99 %). Un taux d’augmentation uniquement surpassé par la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (121 %) et le Bas-Saint-Laurent (105 %). Les marchés unifamilial (48 %) et locatif (192 %) de la région ont bénéficié de cette croissance au cours de cette même période. Le regain a été particulièrement marqué dans les agglomérations de Rouyn-Noranda (78 %) et Val-d’Or (188 %). La hausse est beaucoup plus faible, soit de 8 %, dans l’ensemble du Québec.

Il est important de mentionner que 2019 a été une année caractérisée par un ralentissement considérable du secteur résidentiel. Le nombre de mises en chantier dans la région a fondu environ de moitié entre 2018 et 2019. Le nombre de mises en chantier de la région en 2020 rattrape non seulement 2019, mais dépasse aussi les chiffres de 2018 (362) et 2017 (315).

RÉNOVATION RÉSIDENTIELLE

Les travaux de rénovation ont aussi connu un faible accroissement entre 2019 et 2020 dans la région. L’année 2020 s’est conclue avec 4 545 permis (+7 %) pour une valeur atteignant 54,9 M$ (+5 %). L’augmentation est principalement causée par un bond des activités de rénovation à Val-d’Or (19 % pour le nombre de permis et 12 % pour leur valeur). On constate le phénomène inverse dans l’ensemble du Québec avec un déclin de 5 % du nombre de permis et de 7 % de la valeur des permis.

Indicateurs sur l’évolution des permis de construction et de rénovation
> Abitibi-Témiscamingue, certaines municipalités et ensemble du Québec, 2019-2020

 

Permis de construction

Permis de rénovation

Valeur (M$)

Habitations autorisées (nb)

Valeur (M$)

Permis octroyés (nb)

Amos

2019

6,9

28

4,1 

258

2020

6,1

33

3,6

255

Rouyn-Noranda

2019

29,5

135

20,6

1 326

2020

32,3

165

20,4

1 422

Val-d'Or

2019

23,7

113

15,1

1 344

2020

28,0

140

16,9

1 602

Abitibi-Témiscamingue1

2019

71,2

329

52,5

4 240

2020

77,1

396

54,9

4 545

Ensemble Québec

2019

8 389,2

48 471

2 300,7

110 502

2020

9 923,3

55 710

2 140,8

105 500

Note 1 : Les sommes pour la région peuvent inclure les données d’autres municipalités qu’Amos, Rouyn-Noranda et Val-d’Or comme Barraute, Landrienne, La Sarre, Malartic et Preissac.
Source : Statistique Canada, Enquête des permis de bâtir, 2021. Compilation : Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

 

Les PERSPECTIVES

La Commission de la construction du Québec (CCQ) a publié ses perspectives à moyen terme de 2021 à 2025 pour les besoins en main-d’œuvre dans la construction en Abitibi-Témiscamingue. Établi à 3 177 en 2020, le nombre de salariés en activité devrait croître jusqu’à environ 3 300 en 2022 avant de décliner et totaliser 3 100 en 2025. Un besoin annuel d’environ 170 nouveaux salariés est fixé pour la relève régionale entre 2021 et 2025. La CCQ a posé des diagnostics sur les perspectives d’intégration au marché du travail selon les métiers en fonction d’une série de paramètres :  le volume de travail, la disponibilité des travailleurs, le roulement et le vieillissement de la main-d’œuvre, et la suffisance de diplômés. À moyen terme, les perspectives sont très bonnes ou excellentes pour 16 professions de la construction résidentielle dans la région.

Source : Commission de la construction du Québec (CCQ), Perspectives régionales dans l’industrie de la construction 2021-2025, 2021.

Source : Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), Bulletin de l’habitation – Bilan 2020, 2021.

 



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