L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

< Les bulletinsTélécharger ce bulletin Avril-mai 2024

Autochtones , Cohésion, participation et démocratie , Emploi et main-d'oeuvre , Femmes - Hommes , Immigration , Personnes handicapées

Égalité en emploi

— Mariella Collini

Le septième rapport triennal de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) a mis en lumière de récentes données relatives à la représentation et à la sous-représentation de certains groupes de personnes au sein des organismes publics. Évolution de l’égalité en emploi en Abitibi-Témiscamingue.




Au 31 mars 2022, la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des orga-nismes publics (LAÉE) s’appliquait à 338 organismes publics québécois avec 100 personnes employées et plus, dont 11 en Abitibi-Témiscamingue. Cette loi vise à promouvoir l’égalité en emploi pour les femmes, les personnes handicapées, les Autochtones, les personnes qui font partie d’une minorité visible ainsi que les minorités ethniques (dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français).

ÉVOLUTION DE L’ÉGALITÉ EN EMPLOI DANS LES ORGANISMES
Au 31 mars 2022, les 11 organismes publics de la région employaient 13 130 personnes, soit 2 900 de plus qu’en 2019. La croissance des effectifs s’est observée dans tous les organismes, à l’exception du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) affiche la plus forte croissance des effectifs (+131 %), suivie du réseau des centres de services scolaires (CSS; +35 %), du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSSAT; +20 %) et des trois municipalités concernées (+15 %).

Le nombre des effectifs s’auto-identifiant à au moins l’un des cinq groupes s’est accru de 38 %, passant de 7 609 à 10 510 entre 2019 et 2022. Cette croissance est plus rapide que celle de l’ensemble des effectifs (28 %) des organismes assujettis à la LAÉE. L’UQAT affiche la plus forte variation de la représentation (+131 %), suivie du CISSSAT (+20 %), du réseau des CSS (+35 %), des 3 municipalités (+16 %) et du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue (+3 %).

Autochtones
La représentation des Autochtones a très légèrement augmenté au sein de l’ensemble des effectifs, avec un taux de représentation passant de 0,4 % en 2019 à 0,5 % en 2022. Les 11 organismes de la région comptaient 71 Autochtones au sein de leurs effectifs au 31 mars 2022, soit un nombre près de deux fois plus élevé que 3 ans plus tôt. Les taux de représentation se situent en deçà de 1,0 % pour la majorité des organismes publics de la région assujettis à la LAÉE, à l’exception de l’UQAT et de la Ville de Val-d’Or, avec, dans les deux cas, 1,3 % d’Autochtones au sein de leurs effectifs.

Personnes handicapées
Un peu plus d’une centaine de personnes handicapées étaient à l’emploi des orga-nismes publics de la région au 31 mars 2022, représentant 0,8 % des effectifs totaux. Il s’agit d’une baisse par rapport à mars 2019 (1,1 %). Trois organismes détiennent des taux de représentation égal ou supérieur à 1 %, soit le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, les villes d’Amos et de Rouyn-Noranda. L’écart entre la cible et leur représentation est le plus élevé de tous les groupes visés.

Minorités visibles/Minorités ethniques
Les organismes publics de la région avaient à leur emploi 227 personnes issues de minorités visibles, représentant 1,7 % des effectifs totaux au 31 mars 2022. Ce groupe est celui qui a amélioré de manière notable son taux de représentation par rapport à 2016 (0,9 %). Avec 72 personnes des minorités ethniques, le taux de représentation était de 0,5 %.

Femmes
Le taux de représentation des femmes est le plus élevé, avec près de 76,5 %, en hausse par rapport à 2016. Néanmoins, bien que ce taux moyen ait atteint la cible moyenne pour tous les organismes publics québécois (69 %), le rapport mentionne notamment que les femmes sont sous-représentées dans les emplois traditionnellement masculins et dans la haute direction.

Il appert que les organismes publics ont encore du chemin à parcourir pour se confor-mer aux exigences de la Loi. Avec un taux de représentation inférieur aux cibles établies pour quatre des groupes visés dans la région, cette constatation est préoccupante compte tenu des besoins importants de main-d’oeuvre. La CDPDJ recommande que les processus de recrutement, de sélection, d’accueil et d’intégration assure une représentation équitable au sein des organismes publics.

Représentation des groupes visés et taux de sous-représentation
> Organismes publics de l’Abitibi-Témiscamingue, 31 mars 2019 et 2022

 

Représentation1

31 mars 2019

Représentation1

31 mars 2022

Objectifs visés3

(sous-représentation)

 

%

Nombre

%

 Nombre

% d'écart

Nombre

Femmes

71,6 %

7 333

76,5 %

10 038

0,2 %

25

Autochtones

0,4 %

37

0,5 %

71

2,6 %

339

Personnes handicapées4

1,1 %

109

0,8 %

102

9,6 %

1 254

Minorités visibles

0,9 %

88

1,7 %

227

5,5 %

726

Minorités ethniques

0,4 %

42

0,5 %

72

3,0 %

396

Notes :  1. Correspond à la proportion (%) et au nombre de personnes que représente chacun des groupes
visés parmi l’effectif total. 2. Correspond à la sous-représentation, soit l’écart entre la cible et la représentation.Les objectifs visés dans ce tableau représentent la somme des objectifs individuels à atteindre entre 2019 et 2022 pour les organismes publics de la région assujettis à la Loi.

Source :  Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Mise en œuvre de la loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics - Rapport triennal 2019-2022, 2023.  Compilation : Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue.

Pour un complément d’information, consultez le tableau détaillé sur notre site Web à l’onglet Emploi



M'inscrire