L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Habitation

L'habitation en question

— Mariella Collini

Depuis les derniers mois, rares sont les semaines où les enjeux d’habitation passent inaperçus. Tour d’horizon de la conjoncture régionale de la construction et de la rénovation résidentielle, de l’accessibilité au logement et du marché immobilier.




1. Au nombre des sept régions administratives du Québec qui ont vu leurs mises en chantier1 diminuer, l’Abitibi-Témiscamingue accuse un recul de 11 % en 2021. Le ralentissement de l’activité affecte à la fois la construction résidentielle (unifamiliales) et locative. Or, à l’échelle des centres urbains de la région, ce constat s’applique seulement à Val-d’Or en raison d’un fléchissement important de la construction locative. Du côté d’Amos, on enregistre un sommet depuis 2015, avec une cinquantaine de mises en chantier, alors qu’à Rouyn-Noranda, le décompte est similaire à celui de 2020.

Au chapitre de la rénovation résidentielle2, 22 municipalités de la région ont délivré 4 117 permis, soit 9 % de moins que l’année précédente. Toutefois, leur valeur totale a fait un bon substantiel de 26 %, cumulant 69,2 M$. Avec une dynamique variable d’une municipalité à l’autre, douze d’entre elles ont délivré plus de permis de rénovation (p. ex. : Barraute Malartic, Macamic, Preissac et Ville-Marie) que l’année précédente.

2. Du côté du marché locatif, le taux d’inoccupation demeure largement en deçà du point d’équilibre (3 %) pour les trois centres urbains de la région. C’est à Rouyn-Noranda que le resserrement du taux est le plus prononcé, passant de 1,1 % à 0,3 % en octobre dernier, accompagné d’une hausse de 4,1 % du coût du loyer moyen. Avec un taux d’inoccupation stationnaire (1,1 %), Amos enregistre la plus forte hausse du coût du loyer (+4,3 %) dans la région, et ce, pour une deuxième année consécutive. Enfin, bien que la situation du marché locatif demeure tendue dans le centre urbain de Val-d’Or, on y note une progression du taux d’inoccupation, c’est-à-dire avec un peu plus de logements disponibles, avec 2,2 % (0,9 % en 2020) et la plus faible hausse du coût du loyer moyen (+1,2 %).

3. Quant au marché de la revente, 1 251 ventes de résidences unifamiliales ont été réalisées par les courtiers immobiliers dans la région. En comparaison avec le record de ventes de l’année précédente, 2021 enregistre une soixantaine de transactions en moins (-5 %). Avec moins de résidences disponibles sur le marché de la revente, le délai de vente s’est raccourci à 87 jours en 2021, soit 44 jours de moins qu’en 2020, alors que le prix moyen de vente s’est accru de 4 %, pour atteindre 237 748 $, comparativement à 430 673 $ dans l’ensemble du Québec. Quant aux MRC, l’Abitibi-Ouest et le Témiscamingue se sont démarqués par une hausse des ventes et une progression importante du prix de vente. 

Sources : 

1. Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), Enquête sur les mises en chantier et les achèvements (portail) et APCHQ, Bilan 2021 des mises en chantier résidentielles au Québec.
2. APCHQ, Bilan 2021 des permis de rénovation résidentielle au Québec.
3. SCHL, Enquête sur les logements locatifs.
4. Chambre immobilière de l’Abitibi-Témiscamingue, Demande spéciale.
Pour un complément de renseignements, consultez les tableaux actualisés sur notre site Web.



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