L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Autochtones , Cohésion, participation et démocratie

Police chez les Anicinapek

— Étienne Désy-Massé

L’éloignement géographique et l’inaccessibilité à des services policiers culturelle-ment pertinents entraînent des défis dans certaines communautés autochtones en Abitibi-Témiscamingue. État de la situation des quatre corps policiers autochtones (CPA) dans la région.




En 2021, quatre des sept 7 communautés anicinapek de la région de l’Abitibi-Témiscamingue possédaient leur propre service de police : Kebaowek, Lac Simon, Pikogan et Timiskaming. Les trois autres étaient desservies par la Sûreté du Québec (SQ). Ainsi, les corps policiers autochtones (CPA) desservaient environ 80 % de la population régionale résidant dans les territoires des communautés autochtones.

Entre 2015 et 2019, les effectifs policiers des CPA de la région ont diminué de 17 % (29 à 24), alors que la population résidant dans les communautés desservies a augmenté de 6 %. La diminution des effectifs des CPA pourrait s’expliquer par le manque de financement et par des difficultés de recrutement, particulièrement auprès de la population active autochtone. Un peu moins des deux tiers des policiers des CPA de la région étaient d’origine autochtone en 2019.

TRAVAILLER ENSEMBLE

Devenu permanent en 2019, le Poste de police communautaire mixte autochtone (PPCMA) à Val-d’Or favorise une approche communautaire pour le maintien de la paix, de l’ordre et de la sécurité publique auprès de la population valdorienne, particulièrement les Autochtones et les personnes en situation de vulnérabilité, par une collaboration étroite entre les patrouilleurs et les intervenants du milieu. Dans un contexte d’augmentation de la population autochtone en milieu urbain à Val-d’Or, les patrouilleurs tissent une relation de confiance et de proximité avec cette population par divers moyens qui dépassent le cadre traditionnel des tâches policières. Par exemple, ils participent à des activités communautaires et offrent des interventions personnalisées en dirigeant les personnes vulnérables, avec leur accord, vers les organismes et les services d’hébergement et d’insertion sociale.

Sources : Sûreté du Québec, Poste de police communautaire mixte autochtone – Dépliant Redéfinir l’approche communautaire dans les interventions policières, 2018.

 

Sources : Ministère de la Sécurité publique (MSP), Statistiques sur la desserte policière et Services autochtones Canada, Population indienne inscrite selon le sexe et la résidence 2019 et 2015.



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