L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Cohésion, participation et démocratie , Rural - Urbain , Santé

Bâtir des milieux en santé

— Mariella Collini

Une publication récente illustre les divers bienfaits de la revitalisation des villes et des villages sur la santé et le bien-être, comme un sentiment d’appartenance, l’activité physique et la réduction d’inégalités. Où en sommes-nous en Abitibi-Témiscamingue à l’égard de ces déterminants de santé?




1. Une meilleure qualité de vie peut contribuer à l’attachement de la population envers son milieu, accompagné d’un sentiment de fierté1.

> Dans la région, 68 % de la population âgée de 12 ans et plus a dit éprouver un sentiment d’appartenance plutôt fort ou très fort à sa communauté locale. Le plus fort sentiment d’appartenance à la communauté se trouve aux deux extrémités des catégories d’âges, avec d’une part 75 % des jeunes âgés de 12 à 17 ans et 73 % des personnes aînées2.

2. Des aménagements adéquats peuvent favoriser l’activité physique et par ricochet, contribuer à l’amélioration de l’état de santé1.

> Le nouvel indicateur « niveau d’activité physique global » prend en compte toute activité physique, d’une durée de 10 minutes en continu, qui peut être potentiellement incluse dans une journée, qu’elle soit associée à la mobilité (transport), aux loisirs, aux tâches domestiques, au travail et même au bénévolat2. En 2017-2018, 38 % de la population adulte atteignait un niveau actif et 15 %, un niveau moyennement actif. Dans ce cas en particulier, cette part est significativement moins élevée que dans le reste du Québec (18 %)3.

> À l’instar du Québec, on constate une tendance à la hausse en ce qui concerne le pourcentage de la population adulte présentant un surplus de poids, soit la prévalence combinée de l’embonpoint et de l’obésité. Dans la région, cette part est passée de 37 % en 1987 à 55 % en 2007-2008 et plus récemment, à 62 % en 2017-2018. La proportion régionale est significativement supérieure à celle observée dans le reste du Québec (55 %)3.

3. L’offre diversifiée et de qualité de services alimentaires de proximité devient un levier collectif qui contribue à la réduction des inégalités sociales de santé.

> La sécurité alimentaire se définit par un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive. En 2017-2018, 7 % de la population de la région vivait en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave3. La pandémie a mis en lumière l’importance de poursuivre les initiatives pour offrir un système de sécurité alimentaire.

Sources : 

1. Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Revitaliser les cœurs des villes et des villages, 2020.
2. Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC). Tableau 13-10-0113-01. Compilation : Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue.
3. Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, Portrait de santé  – Déterminants de la santé.



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