L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Emploi et main-d'oeuvre , Femmes - Hommes

Femmes de profession

— Valérie Shaffer

Au nombre de 32 085, les femmes composaient 45,8 % de l’ensemble des personnes ayant touché un revenu d’emploi en 2015 en Abitibi-Témiscamingue. À l’aube de la Journée internationale des femmes du 8 mars, cap sur les principales professions occupées par les femmes de la région et regard particulier sur leur présence dans les professions de gestion.




PRINCIPALES PROFESSIONS
Des quelque 500 professions recensées par la Classification nationale des professions (CNP), les 12 professions ayant le plus grand effectif féminin comptaient chacune plus de 700 femmes ayant touché un revenu d’emploi en 2015 dans la région.

Parmi ces professions, cinq nécessitaient des compétences en vente et services, deux en enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux, deux en affaires, finance et administration, deux dans le secteur de la santé et une en gestion. Au total, ces professions regroupaient à elles seules 12 715 femmes, soit 40 % de l’effectif féminin. Sur ces 12 professions, 8 avaient un taux de féminité supérieur à 67 % et étaient donc considérées comme traditionnelles pour les femmes.

Les 12 principales professions féminines
> Abitibi-Témiscamingue, 2015

 

Nombre

Taux de féminité (%)

Éducatrices et aides-éducatrices de la petite enfance (4214)

1 505

98,4

Caissières (6611)

1 455

89,9

Adjointes administratives (1241)

1 445

98,0

Vendeuses - commerce de détail (6421)

1 400

60,5

Enseignantes aux niveaux primaire et préscolaire (4032)

1 125

92,2

Aides-infirmières, aides-soignantes et préposées aux bénéficiaires (3413)

1 015

92,7

Infirmières autorisées et infirmières psychiatriques autorisées (3012)

970

93,7

Préposées à l’entretien ménager et au nettoyage - travaux légers (6731)

790

59,6

Agentes d’administration (1221)

840

82,8

Cuisinières (6322)

730

62,4

Serveuses d’aliments et de boissons (6513)

730

86,4

Directrices - commerce de détail et de gros (0621)

710

47,5

Note : Population de 15 ans et plus.
Source : Statistique Canada, Recensement de la population 2016, Tableau CO-1808_Tab.4A1-A2.

PROFESSIONS DE GESTION
Les professions de niveau de compétence « Gestion » sont présentes dans toutes les grandes catégories professionnelles du marché du travail. Au total, 3 630 hommes et 2 405 femmes occupaient un poste de gestion.

Ainsi, on comptait 255 femmes à des postes de cadres supérieurs (députée, cadre dans l’administration publique, la santé et l’enseignement, présidente de banque, directrice administrative d’association, etc.). Le taux de féminité y était de 27 %. À 53 600 $, le revenu médian des femmes accusait un important retard de 26 100 $ par rapport à celui des hommes.

Avec un effectif de 830 cadres intermédiaires spécialisés (chef du personnel médical, gestionnaire du matériel, directrice des ressources humaines, etc.), les femmes étaient majoritaires (53 %) dans ce groupe. Leur revenu médian situé à 65 900 $, était plus faible de 21 800 $ à celui des hommes.

Si les femmes et les hommes avaient un effectif semblable, respectivement de 1 085 et 1 080 personnes, aux postes de cadres intermédiaires dans le commerce de détail, de gros et des services à la clientèle (directrice régionale des ventes, gérante de supermarché, directrice d’école de conduite, etc.), les premières affichaient un revenu médian inférieur de 14 200 $ (38 700 $).

C’est dans les professions de cadres intermédiaires des métiers, des transports, de la production et des services d’utilité publique (directrice de projets de construction, entrepreneuse en rénovation, directrice d’aréna, etc.) que les écarts étaient les plus importants. D’une part, au nombre de 230, les femmes ne comptaient que pour 17 % de l’effectif. D’autre part, avec un revenu médian de 27 200 $, le fossé avec leurs confrères était de 39 800 $.

Écarts de revenu et temps de travail
Les écarts de revenu peuvent s’expliquer par différents facteurs, dont la rémunération horaire, mais aussi le temps de travail (heures et semaines de travail). Parmi les femmes d’ici ayant touché un revenu d’emploi en 2015, 46 % ont travaillé à temps plein toute l’année (c’est-à-dire 49 semaines et plus pendant 30 heures ou plus), par rapport à 52 % chez leurs confrères.

 



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