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Santé
Bilan de santé
Les résultats d’une vaste enquête de santé offrent une lecture approfondie d’un large éventail de thématiques allant de l’état de santé physique et mentale aux habitudes de vie, en passant par d’autres indicateurs de santé au travail et de santé environnementale, et ce, aux quatre coins du Québec. La population de l’Abitibi-Témiscamingue est-elle en santé? Oui… et non. Faits saillants.
Dans le cadre de l’Enquête québécoise de santé 2014-2015 réalisée par l’Institut de la statistique du Québec, 45 760 personnes âgées de 15 ans ou plus ont répondu au questionnaire, parmi lesquelles 2 082 de la région.
L’ÉTAT DE SANTÉ
La perception de la population régionale âgée de 15 ans et plus à l’égard de son état de santé apparaît globalement positive, bien qu’elle s’avère significativement moins bonne que celle du reste du Québec. D’un point de vue statistique, cette perception est demeurée inchangée depuis 2008.
En 2014-2015, un peu plus de la moitié des personnes de l’Abitibi-Témiscamingue qualifient leur état de santé d’excellent ou de très bon (52 %), un peu plus du tiers l’estiment bon (36 %) tandis que 11 % le jugent passable ou mauvais. Cela dit, certains groupes de la population perçoivent encore plus sévèrement leur état de santé par rapport au reste du Québec. C’est notamment le cas des personnes de 45 à 64 ans (48 %) et de celles qui résident dans la MRC d’Abitibi-Ouest (46 %), qui sont moins nombreuses, en proportion, à s’estimer en excellente ou très bonne santé.
Les personnes vivant dans un ménage à faible revenu, vivant seules ou étant sans emploi sont relativement plus nombreuses à estimer leur état de santé passable ou mauvais. Inversement, la perception de l’état de santé est meilleure parmi les personnes plus scolarisées.
LA DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE
Un peu plus du quart de la population de l’Abitibi-Témiscamingue est considérée comme ayant un niveau élevé de détresse psychologique, une proportion comparable à celle observée à l’échelle québécoise. La détresse psychologique touche particu-lièrement les femmes, desquelles près du tiers (31,5 %) se situent à un niveau élevé. La situation est encore plus alarmante chez les jeunes femmes de 15-24 ans, avec près de la moitié (48 %) d’entre elles se situant au niveau élevé de l’échelle de détresse psychologique.
LES HABITUDES DE VIE
L’Abitibi-Témiscamingue tire de la patte par rapport au reste du Québec pour différents facteurs de risque liés à la santé tels que l’obésité, le tabagisme et la sédentarité.
L'OBÉSITÉ
Le statut pondéral, qui permet de mesurer le taux d’obésité, est l’un des paramètres qui font l’objet de surveillance pour évaluer l’état de santé de la population. À ce chapitre, en 2014-2015, la population de la région affiche plus de rondeur que le reste de la population québécoise. L’obésité est significativement plus répandue ici (22,5 %), notamment chez les femmes (24 %). À titre indicatif, le taux d’obésité atteint 19 % au Québec et 18 % chez les femmes.
Si on ajoute les personnes qui font de l’embonpoint (36 %), c’est pratiquement 6 personnes sur 10 qui ont un surplus de poids dans la région.
Boissons SUCRÉES
L’enquête examine pour la première fois la consommation de boissons sucrées. Des études indiquent que la consommation quotidienne de ces boissons augmente de 27 % les risques d’obésité chez les adultes.
En 2014-2015, 23 % de la population régionale consomme des boissons sucrées (boissons aromatisées aux fruits, boissons gazeuses, boissons pour sportifs et énergisantes) au moins une fois par jour, part significativement plus élevée que celle observée dans le reste du Québec (19 %). Les taux sont également plus élevés dans la région chez les hommes (30 %) et les femmes (16 %). La Ville de Rouyn-Noranda et de la MRC d’Abitibi-Ouest comptent de fervents consommateurs de boissons sucrées dans leur population.
L'ACTIVITÉ PHYSIQUE DE LOISIR ET DE TRANSPORT
Dans la région, 37,5 % des Témiscabitibiens de 15 ans et plus atteignent le niveau minimal d’activité physique recommandé, c’est-à-dire sont actifs, alors qu’à l’opposé, 32 % des répondants sont considérés sédentaires. La propension à être actif est significativement inférieure dans la région, alors que la propension à être sédentaire est supérieure.
Les personnes actives sont moins nombreuses, proportionnellement, à me-sure qu’elles prennent de l’âge. Ainsi, 49 % des jeunes de 15 à 24 ans sont actifs, contre seulement 25 % des personnes âgées de 65 ans et plus. Aussi, les personnes peu scolarisées ou à faible revenu sont plus enclines à être sédentaires. La population des MRC de La Vallée-de-l’Or (33 %) et de Témiscamingue (35 %) est proportionnellement moins active que dans le reste du Québec.
LE TABAGISME
Dans la région, la proportion de fumeurs actuels, qui regroupe les fumeurs réguliers et occasionnels, s’établit à 22 %, une proportion supérieure au reste de la province (19 %). Ici, ce sont les hommes de la région qui se distinguent défavorablement de leurs confrères québécois, avec une proportion significativement supérieure (24 % c. 21 %). L’usage de la cigarette a diminué dans la région uniquement chez les femmes entre 2008 et 2014-2015, le pourcentage de fumeuses étant passé de 24 % à 20 %. La population de la Vallée-de-l’Or (26 %) compte davantage de fumeurs réguliers que dans le reste du Québec.
LES DROGUES
Si l’usage de la cigarette tend à diminuer, la prévalence de la consommation de drogues a pris de l’ampleur dans la région par rapport à 2008. En 2014-2015, environ 17 % de la population de l’Abitibi-Témiscamingue a déclaré avoir consommé de la drogue dans l’année précédant l’enquête, comparativement à 13 % en 2008. Ces parts correspondent en tous points à celles du reste du Québec. Dans la région, les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à consommer de la drogue.
Statistiques relatives à certaines dimensions de la santé et aux habitudes de vie
> MRC de l’Abitibi-Témiscamingue et ensemble du Québec, 2014-2015
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Abitibi |
Abitibi- Ouest |
La Vallée-de-l’Or |
Rouyn-Noranda |
Témisca-mingue |
Abitibi-Témiscamingue |
Québec |
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Perception de l'état de santé |
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Très bonne / Excellente |
53,5 % |
45,7 % (↓) |
52,6 % |
53,7 % |
55,0 % |
52,3 % (-) |
56,6 % |
|
Bonne |
35,3 % |
42,1 % (↑) |
36,2 % |
35,9 % |
29,7 % |
36,1 % (+) |
33,1 % |
|
Passable / Mauvais |
11,2 % |
12,2 % |
11,2 % |
10,4 % |
15,3 % (↑) |
11,5 % |
10,3 % |
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Niveau élevé de détresse psychologique |
27,2 % |
31,4 % |
27,9 % |
28,8 % |
24,2 % |
28,2 % |
28,3 % |
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Statut pondéral |
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Poids insuffisant |
1,7 % ** |
1,4 % |
2,5 %** |
2,6 %** |
1,5 %** |
2,1 %* |
2,4 % |
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Poids normal |
39,3 % |
38,9 % |
37,7 % |
40,6 % |
39,3 % |
39,2 % (-) |
43,9 % |
|
Embonpoint |
37,7 % |
38,9 % |
36,1 % |
35,2 % |
33,6 % |
36,2 % |
34,9 % |
|
Obésité |
21,3 % |
20,8 % |
23,7 % |
21,6 % |
25,6 % |
22,5 % (+) |
18,8 % |
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Consommation quotidienne de boissons sucrées |
21,5 % |
30,2 % (↑) |
22,3 % |
23,2 % (↑) |
19,9 % |
23,3 % (+) |
19,1 % |
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Activité physique (loisir et transport) |
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Actif |
39,3 % |
36,6 % |
33,4 % (↓) |
41,8 % |
34,9 % (↓) |
37,5 % (-) |
41,0 % |
|
Sédentaire |
31,1 % |
34,3 % |
32,8 % |
31,7 % |
28,5 % |
32,0 % (+) |
29,7 % |
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Fumeurs actuels de cigarettes |
19,4 % |
20,9 % |
25,8 % |
20,2 % |
21,5 % |
21,9 % (+) |
19,4 % |
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Consommation de drogues |
13,2 % |
13,5 % |
18,1 % |
18,9 % |
15,5 % |
16,6 % |
16,7 % |
Notes : La population visée par l’EQSP 2014-2015 est constituée de l’ensemble des personnes de 15 ans et plus vivant dans un logement non institutionnel au Québec, à l’exclusion des personnes résidant dans les réserves indiennes.
* : Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.
** : Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise, fournie à titre indicatif seulement.
(+)/(-) Proportion significativement supérieure ou inférieure, au seuil de 0,05, entre la région et le reste de la province.
(↑)/(↓) Proportion significativement supérieure ou inférieure, au seuil de 0,05, entre la MRC et le reste de la province.
Source : CAMIRAND, Hélène, Issouf TRAORÉ et Jimmy, BAULNE, L'enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015, Résultats de la deuxième édition, Institut de la statistique du Québec, 2016.
Pour consulter les tableaux comprenant les données régionales et par MRC, visitez le site Web de l’ISQ, ici.
Dans les mois à venir, la direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue réalisera des analyses approfondies des données de cette nouvelle enquête qu’elle diffusera dans diverses publications thématiques.