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Emploi et main-d'oeuvre
Les bases de l'EPA
Dernièrement, plusieurs mises en garde ont été faites au sujet des effets de la COVID-19 sur les données mensuelles de l’Enquête sur la population active, communément l’EPA. Voici un bref rappel de quelques caractérisations de cette enquête aux fins d’une juste utilisation et interprétation des estimations.
> L’EPA est une enquête menée auprès des ménages au milieu de chaque mois. Quelque 383 ménages sont sondés mensuellement en Abitibi-Témiscamingue (10 185 ménages au Québec). Les estimations portent sur la région de résidence des personnes, et non sur celle de leur lieu de travail.
> Comme toute enquête, les données de l’EPA peuvent montrer une volatilité considérable pour de petites régions économiques (RÉ), soit l’équivalent des régions administratives (RA)pour le Québec, et fragiliser l’analyse. C’est d’autant plus vrai si l’analyse de l’évolution de l’emploi porte sur une courte période de référence (mensuelle) ou requiert de croiser des variables liées à divers pans (industries, etc.) et réalités (sexe, âge, etc.) de l’emploi.
> Afin de faciliter les comparaisons d’un mois à l’autre, Statistique Canada désaisonnalise presque tous ses indicateurs économiques (ventes au détail, produit intérieur, etc.), y compris les estimations mensuelles de l’EPA. Par des techniques mathématiques, les séries désaisonnalisées tendent ainsi à supprimer les effets des caractéristiques saisonnières et de calendrier (congés fériés, par exemple) des séries originales ou brutes.
> Il est à noter que Statistique Canada diffuse les données désaisonnalisées de l’EPA pour les géographies telles que le Canada, les provinces et les régions métropolitaines de recensements (RMR). Pour les RÉ, par exemple, l’Abitibi-Témiscamingue, les tableaux de leur site Web diffusent les données brutes ou non désaisonnalisées. L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) désaisonnalise les données à l’échelle des régions administratives, qui sont à leur tour utilisées par Emploi-Québec dans son Bulletin sur le marché du travail. Le tableau illustre les écarts entre les données non désaisonnalisées et désaisonnalisées.
> Enfin, à l’échelle des RMR et des RA, les estimations mensuelles sont des moyennes mobiles de trois mois, et ce, afin d’atténuer les fluctuations attribuables à la faible taille des échantillons. Ainsi, par exemple, pour le mois de mars, les données correspondent à une moyenne de janvier, février et mars.
Pour ces diverses raisons, l’Observatoire analyse et publie les données annuelles de l’EPA pour l’Abitibi-Témiscamingue. Dans le cas où l’analyse porte sur une plus courte période d’observation, il se réfère généralement aux séries désaisonnalisées.
Caractéristiques du marché du travail, données mensuelles non désaisonnalisées et désaisonnalisées
> Abitibi-Témiscamingue, mars 2019 et mars 2020
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Données non désaisonnalisées |
Données désaisonnalisées |
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Mars 2019 |
Mars 2020 |
Mars 2019 |
Mars 2020 |
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Population |
120 000 |
119 700 |
-- |
-- |
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Population active |
81 000 |
75 600 |
81 200 |
75 800 |
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Emploi |
78 100 |
71 700 |
78 700 |
72 100 |
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Chômage |
2 900 |
3 900 |
2 500 |
3 700 |
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Taux d’activité |
67,5 % |
63,2 % |
67,7 % |
63,3 % |
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Taux d’emploi |
65,1 % |
59,9 % |
65,6 % |
60,2 % |
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Taux de chômage |
3,6 % |
5,2 % |
3,0 % |
4,9 % |
Sources du tableau : Statistique Canada, Le Quotidien, le jeudi 9 avril 2020 et Institut de la statistique du Québec, données en ligne, 24 avril 2020.
Sources de l'article : Statistique Canada, Données désaisonnalisées - Foire aux questions [En ligne] et Institut de la statistique du Québec, La désaisonnalisation : pourquoi, quand, comment?, 2015.