L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Économie

Bilan 2017 de la construction

— Mariella Collini

Au cours de la dernière décennie, l’industrie de la construction en Abitibi-Témiscamingue a connu sa plus belle performance il y a cinq ans, soit en 2012. Depuis ce sommet, les principaux indicateurs de la Commission de la construction du Québec (CCQ) témoignent d’un ralentissement. Rétrospective d’une industrie névralgique dans la région.

 




L’INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION

À l’image des autres régions ressources, l’Abitibi-Témiscamingue enregistre un repli du volume d’activité sur ses chantiers de construction régis par la loi R-20. Ainsi, le nombre d’heures totales générées par les chantiers de la région s’est rétracté de 6 % par rapport à 2016, pour atteindre près de 2,6 millions d’heures en 2017. Il s’agit d’un nombre toutefois comparable à celui de 2015, mais bien en deçà de 2012 (3,6 millions d’heures). Notons que 87 % des heures ont été réalisées par des travailleurs domiciliés dans la région. Autrement, les chantiers de la région ont fait appel à des travailleurs provenant majoritairement des régions du Grand-Montréal et de Québec. Les perspectives de la CCQ estiment que de 2018 à 2020, le niveau d’activité devrait légèrement diminuer dans la région.


Volume d’activité sur les chantiers de construction de la région et nombre de salariés actifs
> Abitibi-Témiscamingue, 2008 à 2017

 

LES CHANTIERS À SURVEILLER

Selon le répertoire des chantiers de la CCQ, plusieurs chantiers se déroulent sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Voici une liste non exhaustive de chantiers amorcés qui devraient se terminer d’ici les prochains mois ou en 2019.

Projets de construction de 1 M$ et plus
> Abitibi-Témiscamingue, 2018 et 2019

Barrage des Quinze, Angliers

Voie de contournement, Rouyn-Noranda

Entrepôt - Ressources Falco, Rouyn-Noranda

Route 101, Montbeillard, Rouyn-Noranda

Route 395, Sainte-Gertrude-Manneville

1re Avenue Ouest, Amos

Agrandissement de l’école, Lac-Simon

Déviation de la route 117, Malartic

Construction de logements - OMH de Val-d’Or

Rénovation de l’aéroport, Rouyn-Noranda

Mine Lamaque Sud, Val-d’Or

Fermes boréales, Saint-Eugène-de-Guigues

Rénovation d’écoles, La Sarre

2e et 3e rang, Sainte-Germaine de Boulé

 

LES TRAVAILLEURS

Du côté des travailleurs actifs domiciliés dans la région, leur nombre est en diminution pour une cinquième année consécutive. Le contingent, qui atteignait 3 692 travailleurs régis par la Loi R-20 en 2012, en comptait 3 205 en 2017. Ces travailleurs, embauchés par quelque 452 employeurs ayant leur siège social ici, ont effectué environ 2,4 millions d’heures sur les chantiers de la région et d’ailleurs au Québec. Il s’agit, là aussi, d’une cinquième année consécutive où le nombre d’heures travaillées est en diminution. Toutefois, alors que les baisses des années 2013 et 2015 se chiffraient à -10 % et -20 %, l’année 2017 marquait une diminution de -0,4 %, une baisse qui témoigne d’une certaine stabilité. Autre fait à souligner, le volume d’heures effectuées à l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue par les salariés de la région est en diminution depuis quelques années. En 2017, 7 % des heures travaillées par les salariés de la région ont été effectuées à l’extérieur, principalement dans les régions de la Baie-James et du Grand Montréal.

LES FEMMES ET LES AUTOCHTONES : Où en sommes nous?

En 2017, 84 femmes domiciliées en Abitibi-Témiscamingue étaient actives dans l’industrie de la construction. Depuis les dernières années, leur nombre est en légère augmentation. Leur part, de 2,6 %, est supérieure à celle observée au Québec (1,9 %). La CCQ souhaite atteindre au moins 3 % de femmes sur les chantiers.

Toujours dans la région, on dénombrait 28 Autochtones actifs dans l’industrie de la construction en 2017, ce qui représente 0,9 % de la main-d’oeuvre totale. Au Québec, les Autochtones représentent 0,6 % de la main-d’œuvre, alors que la CCQ vise 1 %.
Il est à noter que l’identification autochtone se fait sur une base volontaire.

Source : Commission de la construction du Québec (CCQ), 2018.

Source : Commission de la construction du Québec (CCQ), Statistiques annuelles de l’industrie de la construction 2017, 2018. La CCQ a procédé à une révision en profondeur des données historiques. Il est donc conseillé de ne pas comparer ce tableau aux données antérieures publiées par l’Observatoire.

 

 

 



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