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Agriculture et agroalimentaire

La relève agricole en 2016

— Valérie Shaffer

Le Recensement de la relève agricole établie 2016 du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) s’adresse à l’ensemble des agricultrices et agriculteurs âgés de moins de 40 ans qui possèdent au moins 1 % des parts d’une entreprise agricole. Ces agricultrices et ces agriculteurs représentent les jeunes de la relève agricole établie.




D’entrée de jeu, précisons que l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec sont regroupés dans une seule région dans la présentation des résultats.

UNE RELÈVE RÉGIONALE BIEN PRÉSENTE

Alors que la région représente 2 % de l’ensemble des agricultrices et des agriculteurs du Québec en 2016, les jeunes de la relève qui sont établis ici représentent 3 % de l’ensemble des 7 500 jeunes de la relève agricole québécoise. De plus, cette relève tend à se maintenir sur le territoire par rapport à 2011.

RELÈVE FÉMININE

Les jeunes femmes comptent pour 30 % de la relève agricole établie de la région en 2016. Leur proportion a peu varié dans les dernières années. Elle s’établit à 29 % en 2006 et à 28 % en 2011. Dans l’ensemble de la province, le poids des jeunes agricultrices tend cependant à augmenter, passant de 24 % en 2006, à    26 % en 2011, puis à 27 % en 2016.

UNE RELÈVE DIPLÔMÉE

La région se distingue positivement quant à sa part de jeunes de la relève titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. Elle se situe à 94 %, comparativement à 82 % dans l’ensemble du Québec. Dans les deux cas, la situation s’est améliorée depuis 5 ans, alors que les proportions étaient respectivement de 83 % et de 79 % en 2011.

À l’échelle de la province, en 2016, les jeunes agricultrices sont plus susceptibles que les jeunes agriculteurs d’être titulaires d’un diplôme postsecondaire (90 % c. 79 %). Toujours en 2016, 68 % des jeunes de la relève agricole ayant obtenu un diplôme postsecondaire sont spécialisés dans un domaine agricole (par exemple, diplôme d'études professionnelles (DEP) en production laitière, attestation d'études collégiales (AEC) en gestion de l’exploitation et de l’entreprise agricole, diplôme d'études collégiales (DEC) en technologie des productions animales, diplôme universitaire en agronomie). 

Proportion de la relève agricole établie qui possède un diplôme d’études postsecondaires
> Abitibi-Témiscamingue‒Nord-du-Québec, 2016

Source : Portrait de la relève agricole au Québec 2016, MAPAQ, 2018.

ACQUISITION D’UNE ENTREPRISE OU DÉMARRAGE ?

L’établissement en agriculture pour la relève s’effectue généralement par l’acquisition d’une entreprise existante (transfert familial ou non apparenté) ou par le démarrage d’une nouvelle entreprise. En 2016, la moitié de la relève agricole de l’Abitibi-Témiscamingue‒Nord-du-Québec s’est établit par le transfert familial, 6 % par le transfert non apparenté et 44 % par le démarrage d'entreprise. La part de transfert familial étant sensiblement la même depuis 2011, le transfert non apparenté a perdu en popularité au profit du démarrage.

Distribution de la relève établie selon le mode d’établissement
> Abitibi-Témiscamingue‒Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011 et 2016

 

 

Transfert familial

Transfert non apparenté

Démarrage

Abitibi-Témiscamingue‒Nord-du-Québec

2011

51 %

10 %

39 %

2016

50 %

6 %

44 %

Ensemble du Québec

2011

59 %

8 %

33 %

2016

56 %

9 %

35 %

Source : MAPAQ, Recensement de la relève agricole établie, 2011 et 2016.

Note : Les proportions peuvent varier davantage d’une année de recensement à l’autre dans les régions où le nombre de jeunes de la relève est faible.

Source: MAPAQ, Portrait de la relève agricole au Québec 2016, 2018.

 



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